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VIP-Blog de fous-de-hardrock
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  • Créé le : 23/04/2005 21:49
    Modifié : 01/03/2007 15:24

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    Rose tatto

    14/01/2006 13:02



    Rose Tattoo : l'indéboulonable rock australien

    S'il est plus qu'improbable de revoir un jour sur scène les Beatles avec John Lennon, ou Led Zeppelin avec John Bonham, il reste possible d'assister à un concert d'ACDC avec Bon Scott, pourtant disparu il y a un quart de siècle. Comment ? Au lieu de s'entasser au Stade de France, il suffit d'aller applaudir Rose Tattoo, comme ce mardi 28 mars à l'Elysée-Montmartre, à Paris. Leur hard aussi rock que racé est l'équitable compromis (si l'on peut accoler ce mot à un groupe comme Rose Tattoo) entre le hard-métal de ACDC (bis) et le rock-hard de The Angels (soit les trois noms incontournables du rock musculeux né sur le pays-continent).

    Mauvaise surprise pourtant : le rideau noir de la configuration réduite annonce un public peu nombreux. Que Rose Tattoo peine à rameuter 1000 personnes laisse pantois. Les absents ont raté un grand concert. Et même deux. Devant une assistance encore très réduite, les Allemands de V8 Wankers chauffent l'ambiance. Ou plutôt, la carbonisent !

    Pour sa première date en France, le combo va chercher le public avec ses tripes. Les V8 Wankers pratiquent un hard-rock vintage, du genre d'American Dog ou du vieux Saxon, cracheur de feu, avec un petit côté punk qui évoque parfois un mariage entre ACDC (quatro) et les Ramones. Ils donnent tout ce qu'ils ont dans le ventre. Le chanteur communique très bien avec la fosse qui, bonne surprise cette fois !, compense sa maigreur par le soutien aux musiciens.

    En sueur, exposant des tatouages impressionnants, les V8 Wankers enquillent les missiles et les face-à-face de guitares, se déclarant Rock'n'roll retailer et Rock breakers. Message reçu 5/5, à tel point que le combo semble éberlué par cet accueil d'autant plus enthousiaste que personne ne le connaissait.

    Sur le dernier titre, chacun y va de son solo et le bassiste (pas le plus au point d'un groupe par ailleurs très affûté, car il remplace semble-t-il au pied levé son prédécesseur), frappe son instrument du poing. Les V8 Wankers ont délivré un set explosif, gagnant le droit à un rappel à la sueur de leur front. Très bonne prestation d'un groupe à découvrir.

    On ne change pas de sujet avec Doomfoxx, « from Sydney, Australia ». La tête d'un des deux guitariste est un étrange mélange de Lemmy Kilmister (Motörhead) et de Peter Steele (Life of Agony). Le batteur alterne les grimaces entre plaisir et douleur. Le chanteur Stuart McKie plaisante et pisse la sueur. Le second gratteux, Dave Thomas, et le basssiste Archi Read sont deux grandes perches - dont l'une arbore un t-shirt à la gloire des Sex Pistols - qui ont l'air échappées d'un groupe suédois. Ça tombe bien car le trip des Doomfoxx rappelle un peu Hellacopters et ces combos venus du froid, pas tout à fait hard mais sévèrement rock. Et vas-y que je saute partout, et que je fais tourner ma guitare, et que je brasse des moulinets, et que je fume et que je bois en jouant… et que quand j'annonce une chanson elle s'appelle « Rock'n'roll show »!

    D'accord, le groupe est bien allumé. Tout cela est fun, énergique, sympa, assez entraînant, fait taper du pied et des mains. Mais l'ensemble lézarde les plâtres du mur sans toutefois les faire tomber. Comme certains mid-tempos un peu saccadés (attention : pas syncopé façon néo-métal) qui ne se décident jamais vraiment à décoller. Il y manque soit un surcroît de mélodie dans les refrains pour plaire aux dames (quasiment absentes, il est vrai, au sein de l'assistance) ou de speed pour convaincre tout à fait les hardos. Doomfoxx a peut-être été aussi victime de la chaleur, de plus en plus oppressante à mesure que la salle se remplit, et de l'agression préméditée dont se sont rendus coupables les V8 Wankers juste avant.

    Enfin arrive le tour de la légende Rose Tattoo. Un peu d'histoire. Le chanteur « Angry » Anderson forme les Tatts en 1976, au sortir d'une expérience nommée Buster Brown avec Phil Rudd, futur batteur d'ACDC (euh… comptez vous-même !). Il aime le blues, les Rolling Stones, les Faces, et s'acoquine notamment avec deux guitaristes, Mick Cocks et Peter Wells, spécialiste de cette guitare slide qui, aujourd'hui encore, marque la personnalité du groupe. Pour l'anecdote, les Rose Tattoo donnent leur premier concert à Sydney, là même où a débuté… ACDC. D'ailleurs, le chanteur Bon Scott et le guitariste Angus Young sont leurs potes.

    Un premier album, en 1978, sorti deux ans plus tard en Europe, est produit par Vanda & Young, c'est-à-dire la doublette aux manettes chez… ACDC. Pour les standards de l'époque, Rose Tattoo fait figure d'attentat sonore, renforcé par le physique d'Angry Anderson, petit bonhomme au crâne chauve et à la tête de voyou. En 1984, Rose Tattoo cesse pratiquement ses activités, avant deux éphémères reformations, dans les années 90, puis une troisième, apparemment durable, depuis 2000 et une apparition au Wacken open air festival, en Allemagne, immortalisée sur le live hautement recommandable 25 to life.

    A l'Elysée-Montmartre, c'est un public de trentenaires, en majorité, qui fait une ovation au quintet. Dont le second guitariste est, pour le coup, issu des rangs des Doomfoxx. Le bassiste carbure au whisky (il descendra quasiment la bouteille le temps du concert). Deux soutiens-gorges ornent la batterie, seule faute de goût (ou potacherie, si l' on veut) de la soirée. Pour le reste, tout ne sera que sourires, renvoi réciproque d'énergie et communion dans la musique.

    « Outta this place » démarre le show et c'est pied au plancher que chaque titre, du classique « Bad boy for love » aux cultissimes « Nice boys don't play rock'n'roll » et « Rock'n'roll outlaw », franchissent le mur du son. Deux Doomfoxx font une descente dans la fosse pour y mettre le souk et lancer un gentil pogo. Angry Anderson, quand il ne chante pas de sa voix éraillée et gouailleuse, parfois les yeux fermés, comme habité, ne peut s'empêcher de parler de la vie, de l'amour et de la douleur (qu'il chérit car elle fait avancer) entre chaque morceau. Ce prêchi-prêcha permet au groupe et au public de reprendre leur souffle, dans une atmosphère à la limite du respirable devant la scène.

    Le charismatique chanteur est heureux, cela est évident, il nous appelle sans cesse ses « brothers and sisters » : a-t-on jamais vu aussi grand cœur dans un physique de second rôle de film noir (en fait, Angry Anderson a vraiment joué le méchant au cinéma, dans Mad Max III) ? Ses acolytes n'en font pas des tonnes, ils n'ont plus l'âge de grimper sur les enceintes. Qu'importe, la musique se suffit à elle-même. Rose Tattoo n'interprète presque que son vieux répertoire (malgré un nouvel album, Pain, sorti en 2002), ce hard qui suinte le blues et au son si caractéristique des combos australiens, rugueux et comme né de l'immensité et du désert.

    De petits signes adressés aux spectateurs, des œillades entre musiciens traduisent qu'il est en train de se passer quelque chose. Anderson jure qu'il n'oubliera jamais ce concert et tant pis s'il en rajoute un peu. Autre clins d'œil, à… ACDC (le public entonne immédiatement « It's a long way to the top ») et aux Beatles (« A hard day's night »). Les deux rappels finissent d'achever une salle aux anges. Alors, comment résumer cette soirée ? En un mot. De quatre lettres. Qui se termine par un K. Et ce n'est pas : fuck...






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